La course en ligne

La course en ligne

Rien à voir avec vos achats sur internet ! CEL , c’est la course en ligne, c’est ce qui correspond à la pratique des sports de pagaie en eau calme … mais pour aller vite et loin.

D’ailleurs, les anglo-saxons parlent de flatwater (plus compréhensible que l’appellation française – car la CEL ne se pratique pas forcément dans des couloirs de bouées).

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Les disciplines de la course en ligne sont clairement orientées « vitesse »et/ou « endurance » : que ce soit sur de courtes distances (200 m) ou sur des distances allant jusqu’à 25 km (on parle de marathon dans ce cas là, même si il ne s’agit pas de la distance olympique de la course à pied). Dans le cas où les distances sont de 200 à 1000 mètres, les compétitions s’effectuent dans des couloirs séparés par des bouées, et en ligne droite… d’où l’appellation « course en ligne ».

De fait, il y a 3 championnats pour ce type d’embarcations : la vitesse (200m/500m/1000m), le fond (5000m) et le marathon (entre 15 et 30 kms environ).

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Les embarcations sont généralement instables (comparées aux autres disciplines – mais il y a des modèles d’initiation), très peu larges et faiblement volumineuses (car pas de vagues à couper en deux!).

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La position tchèque, entre équilibre et puissance

La position en canoë CEL (dite position tchèque) est très différente de celle pratiquée pour le canoë de slalom par exemple. Le céiste, en position d’équilibre, genou posé à l’arrière, jambe pliée à l’avant, développe ainsi une puissance importante en allant chercher l’appui très loin devant.

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Tenir dans une embarcation de course en ligne est un peu compliqué au début tant l’embarcation est instable mais la pratique régulière (et encadrée) devient vite plaisante. C’est une discipline qui développe les capacités cardiovasculaires et qui présente aussi un grand intérêt pour ceux qui cherchent une activité fitness.

Les pagaies sont assez différentes de celles employées en slalom ou rivière sportive, mais comparable à celles utilisées en descente ou en surfski.

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Philippe Boccara dans un K1 Struyer et … une pagaie à pales plates (1989)

En effet, les pagaies utilisées sont « creuses » (en kayak notamment), on parle aussi de « pales en cuillère », ce qui procure une accroche de l’eau très sensible (l’emploi du carbone permet des pagaies rigides et efficaces en terme de transmission d’énergie). Ce type de pagaie permet d’utiliser la puissance des muscles du dos en complément des bras et des épaules.

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Un sport qui développe un peu le dos

Les pagayeurs en course en ligne se reconnaissent par un coup de pagaie ‘bras presque tendus’ et une forte rotation du buste pour aller chercher loin devant en projetant les épaules (du fait de l’emploi des pagaies cuillère). La propulsion est générée par une accroche de l’eau la plus en avant possible, et ainsi de bénéficier de toute la mobilisation des muscles du tronc.

Ces embarcations, dits « bateaux directeurs », ont une forme effilée qui rend leur mobilité compliquée. Dans le cas des embarcations de type kayak, les pagayeurs bénéficient d’un gouvernail, articulé par un système de palonnier à pied. Pour le canoë, c’est l’angle que le pagayeur donne à sa pagaie simple, qui permet le contrôle de la direction de l’embarcation.

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Kayak de course en ligne de 4 places (dit K4) aux championnats régionaux de fond

La pratique de la CEL, c’est aussi un sport d’équipe (si ce n’est surtout si l’on considère que même en K1, les entraînements se font à plusieurs).

Que ce soit en canoë ou en kayak, il est possible de faire du biplace (on parle de K2 ou C2), du K4 – kayak 4 places donc.

On peut ainsi partager des sensations de vitesse dans une même embarcation.