Descente de la Loire par fort débit et température élevée

Descente de la Loire par fort débit et température élevée

Ce samedi 6 Avril, après des pluies abondantes provoquant les débordements de la Creuse et de la Vienne, le débit de la Loire à Orléans atteint un pic vers 1600 m3/seconde. De plus, par un étrange phénomène météorologique, il est prévu une température de 28°C sur Orléans, grâce à une masse d’aire chaude venue du Sahara. Des conditions donc idéales pour une descente un peu longue.
Après quelques annonces email et Whatsapp, l’ensemble des adhérents de POM est mis au courant, rendez-vous à l’Ile Charlemagne vers 13h45, pour embarquer à 14 heures en direction de Meung sur Loire. Killiam et Pierre nous communiquent des consignes de sécurité, avec ce débit, « l’erreur de trajectoire est interdite, une cravate est vite arrivée ». Le samedi matin, avec Vincent et Antoine, deux des piliers du groupe POM « La pagaie du temps libre », nous amenons donc deux camions et remorques à Meung pour la remontée. Il fait déjà 23 °C, on ne voit même plus les passages habituels de la Loire entre les anciennes piles du pont, là où les slalomeurs s’en donne d’habitude à cœur joie. L’eau affleure presque la rive.
13h45, les troupes arrivent en ordre dispersé,  les embarcations sont sorties des hangars, chacun vérifie son équipement, d’autres, comme Jean-Baptiste, partent en short pieds nus, oubliant peut-être que la température de l’eau reste assez faible. Thierry embarque Lino sur un K2, Robert, Vincent et Eric sont en K1 mer, Antoine chevauche son Surfski, Steve est en K1 descente, et une multitude de paddle, Vincent, Gabriel, Matthieu, Arnaud, Kevin, Pierre, Sébastien, Franck, et notre petite Caroline, malheureusement la seule représentante féminine du jour, s’égayent déjà, tels des poussins curieux qui s’éparpillent et que leur mère poule a parfois du mal à surveiller. Le groupe d’une petite vingtaine d’amoureux de la glisse se meut doucement sur le Rio qui lui aussi est bien haut, ce qui nous permet de passer sans encombre l’arbre tombé en son milieu. Regroupement en entrée de Loire, la consigne est de bien rester à gauche pour passer en petite Loire.
Passage du pont Thinat sans encombre, avec une petite pensée pour Paul qui est un peu le local du lieu et qui vogue lui sur plus au sud ce samedi. Surprise en arrivant au duit Saint Charles, un K1 descente rouge Bordeaux fonce à notre rencontre, tel l’épervier sur un mulot un peu désorienté. Il s’agit d’Hervé Denis, qui virevolte au travers des flots par petites touches de gite, accompagnée de coups de pagaie déterminés et précis, avec une facilité qui nous fait tous envie.
Certains plus téméraires, ils se reconnaitront, font un peu de surf sur la petite vague inhabituelle qui s’est creusée sur le Duit. Nous continuons à descendre, en essayant de se mettre un peu à l’abri du vent, qui, en ce début de descente, arrive de face. Passage du pont Royal toujours en petite Loire, l’allure est bonne poussé par les masses d’eau en mouvement. Cygnes et hérons nous observent au passage, ainsi que les passants sur les ponts en surplomb. Arrivée à St Jean la Ruelle, les locaux ne sont plus là, nous continuons. Pont de l’Europe, la glisse est efficace, presque facile, Antoine mesure une vitesse de 11 à 12 km/h sans vraiment pagayer. Les groupes de vitesse et de discussion se forment. C’est aussi cela la convivialité d’une activité sportive de loisir, des échanges plus personnels qui resserrent les liens amicaux au fil des kilomètres parcourus de concert. Un ou deux Kayaks restent à tour de rôle en serre file pour assurer que tous arrivent à bon port, le courant est tel, qu’en pagayant à contre sens, le bateau reste sur place, avant d’être rattrapé par les derniers.
Petit arrêt à la pointe de Courpin ou des pécheurs essayent de prendre des silures avec des bouchons de la taille d’une balle de tennis. Nous passons au large. C’est le moment ou Hervé nous quitte pour rattraper le groupe de Saint Jean la Ruelle. Il disparait vite à l’horizon. Nous prenons ensuite un petit bras à gauche à la hauteur du lieu-dit « le Vieux Bourg », les berges de la levée sont tachetées de fleurs jaunes, et les arbres sont couverts de petites feuilles de ce vert tendre caractéristique du printemps. Nous retrouvons le cours principal de la Loire et nous avançons ainsi vers notre destination finale, le vent s’est un peu calmé, l’heure est à la détente. Au niveau de la ballastière de Saint-Ay, nous croisons, virtuellement, Patrice sur son VTT, qui remonte sur Orléans.
Le pont de Meung est en vue, la fusée Gabriel en orange fluo fuse sur l’eau, et pendant que certains débarquent dans le prolongement du quai Jeanne D’arc, d’autres se laissent glisser pour revenir jouer dans le courant au niveau de l’ancien pont. Nous voyons nos amis de Saint Jean la Ruelle, qui nous avaient précédés, Léa notre styliste/graphique est aussi là pour nous attendre.
Rangement des bateaux sur les remorques, petit séchage des personnes, et nous nous retrouvons à la petite buvette « la capitainerie », pour déguster une bière locale et grignoter quelques bretzels. C’est l’heure d’échanger nos impressions de la journée, de parler de nos futurs projets, et des mérites de nos différents bateaux ou planches, et même de tatouage polynésien.
Remontée dans les camions pour le retour à la base. Il est 17h30. En longeant à nouveau la Loire quai des Augustins, nous calculons que depuis que nous sommes passée sur nos embarcations à l’aller, il y a 3 heures, 16 millions de mètres cubes d’eau ont défilés, soit 6500 piscines Olympiques. Steve par Wahtsapp nous indique que nous avons parcouru 20,87 km, en 2h09, et dépensé 479 calories.
Cette après midi aura donc été un bon moment de partage sur l’eau, avec des conditions climatiques et fluviales idéales. Merci à tous les participants de leur bonne humeur.

Publié le 24/04/2024 22:30:39 par

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